Témoignages

Les témoignages sont classés par ordre chronologique, du plus récent au plus ancien…

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Motivation atypique - Bertrand

Motivation atypique, depuis 2005

Contrairement aux gens qui découvrent et s’intéressent à ATB&D grâce et à cause du groupe d’entraide, ce n’est pas du tout son existence qui m’a attiré vers cette Association. Si je me suis intéressé à ATB&D, dès 2005, c’est parce que je trouve magnifique l’existence d’une association constituée exclusivement de personnes concernées, et une association qui peut donc valablement représenter ces gens face aux HUG, aux Associations et Institutions tournant autour de la problématique psychique, et, plus largement, la société dans son ensemble.

C’est vraiment le moteur de mon engagement à ATB&D, et j’ai tout-de-suite intégré le comité, dont je fais toujours partie. J’ai commencé par de toutes petites tâches, puis de plus importantes. Je me suis occupé notamment des conférences, du programme, à l’époque où l’on en diffusait 3 à 4 par ans, des documents, du site Internet, des recherches de fonds, etc. Evidemment pas seul !

Être actif à ATB&D est très valorisant et fait partie de mon rétablissement. Ce n’est pas toujours si facile. Il y a les hauts et les bas personnels, ceux de l’Association, et les éléments relationnels parfois aisés, parfois moins. Mais le bilan est globalement très positif pour moi.

Bertrand

Bénévolement vôtre…

Bénévolement vôtre…

ATB&D a aussi pour mission d’offrir à ses membres l’occasion de conserver ou recréer un lien avec le monde professionnel en leur permettant de prendre une part active dans son fonctionnement.
Je me permets de glisser ici mon expérience et mon témoignage en tant que membre active d’ATB&D depuis 1 an. En 2008, j’avais pour projet de reprendre une formation, projet qui s’est depuis concrétisé : je suis actuellement étudiante en commerce. M’intégrer dans un groupe, me remettre à l’ordinateur, pondre divers documents, assister aux séances mensuelles du comité ATB&D, assumer des petites responsabilités, récolter les fruits de mon travail… Tout cela m’a permis de me préparer à retourner dans la vie de Monsieur et Madame Tout le monde. Si j’avais réussi à réutiliser mes capacités professionnelles dans l’Association, pourquoi est-ce que je ne réussirais pas à le faire ailleurs ?
Prendre une part active dans l’Association permet de se sentir utile, de faire renaître des talents oubliés ou d’en découvrir des nouveaux. Si ces quelques lignes vous parlent ou si vous voulez en savoir plus, alors n’hésitez pas !

Une expérience au bureau - Danielle

Danielle témoigne de son expérience au groupe bureau ( 2005-2006 ) :

« En septembre, trois mois après ma dernière hospitalisation, Diana m’a proposé de rejoindre l’équipe qui travaille dans les coulisses de l’association. N’ayant plus d’activité professionnelle, j’avais besoin de retrouver une structure où je pourrais faire quelque chose d’intéressant, utiliser mes compétences et retrouver des objectifs de vie. J’aime bien naviguer sur internet et j’ai commencé par là en explorant des sites qui pourraient intéresser ATB. De fil en aiguille, j’ai envoyé des mails, puis fait des téléphones. J’ai découvert que le travail de l’association, mis à part les réunions d’échanges du jeudi soir, était illimité dans le sens où l’on pourrait faire énormément si nous étions plus nombreux dans l’équipe. Je me suis intéressée à ses différents aspects : programmer les réunions, maintenir le contact avec les membres absents, être interactifs dans le réseau associatif, faire connaître l’association à l’extérieur, organiser les rencontres de loisirs, faire venir aux réunions des personnes intéressantes, trouver des subventions, créer un site internet. Ce travail est excellent pour ma réhabilitation et je remercie l’association de m’avoir donné cette opportunité.»

Danielle

La création du site web - Robert

Extrait d’une lettre reçue de Robert qui a travaillé comme « webmaster » pour l’ancien site internet. Il se présente à nous :

«Je me nomme Robert Braisaz-Latille. Je suis maintenant retraité AI de l’enseignement primaire genevois. Après un parcours difficile et un grave « accident de vie », j’ai retrouvé aujourd’hui une bonne santé psychique et je suis devenu abstinent. Je me passionne pour tout ce qui touche à l’informatique. J’ai la joie de me faire accompagner par le réseau de plusieurs institutions sociales genevoises comme la Croix-Bleue, l’Envol, l’atelier Galiffe. J’y ai trouvé une telle assistance et une telle chaleur humaine qu’à mon tour, je me suis engagé bénévolement auprès de l’une d’elle : la Croix-Bleue Genevoise, association qui lutte contre la maladie de l’alcoolisme. J’y assure la rédaction de son journal « Fenêtre » ainsi que sa mise en page informatisée. J’y fais aussi de l’accueil, pensant pouvoir apporter aux gens qui viennent un peu du réconfort que j’y ai moi-même trouvé.
Je suis tout à fait ouvert et acquis à ceux qui se rassemblent pour s’aider et se réconforter. Aussi je suis prêt à mettre au service d’ATB mon savoir informatique pour créer un site internet qui la fasse connaître, et cela gracieusement.

Robert


Robert, l’ancien webmaster du site, vous parle :

«Ce mois de septembre va voir se réaliser enfin la mouture finale de la présentation ainsi que du contenu du site le l’association ATB. Après moult essais et tentatives dont les plus curieux auront pu voir l’évolution sur leur écran, nous avons fini par trouver un consensus. Je tiens à affirmer ici que ce ne fut pas toujours facile. Au départ, aucun participant de la petite commission de projet n’avait une idée précise du contenant, alors que celle du contenu, Diana la possédait.
Alors, je me suis lancé dans différentes tentatives plus ou moins heureuses, à défaut de plus ou moins esthétiques. J’ai ressenti que les représentants de l’association désiraient un look simple et un site facile à naviguer. Et puis, j’ai progressé grâce aux conseils de mon « coach » Yvan. Au fil des dernières entrevues, le travail a pu efficacement avancer car nous avions trouvé notre « voie ».
J’y ai énormément travaillé, passé de longues heures parfois tardives et nocturnes. Mais je ne le dis en aucun cas pour me plaindre. A travers la réalisation du site de l’ATB, j’ai eu un énorme plaisir, j’ai beaucoup appris. Et vous savez, pour un « mordu » d’informatique, le temps ne compte plus.
Je souhaite simplement que vous aurez du plaisir vous aussi à consulter ce site, que vous trouverez ce que vous y cherchez, que vous y « naviguerez » comme un poisson dans l’eau.
Et si vous avez des remarques ou questions, n’hésitez à nous en faire part en écrivant ou téléphonant.
Je tiens encore à remercier chaleureusement tous ceux qui m’ont conseillé, assisté, encouragé pour la réalisation du site: Diana pour son grand talent d’organisatrice, Patrick pour son goût et ses idées précises et sûres, Bill pour ses encouragements, Yvan pour ses conseils de pro. Les encouragements de tous m’ont largement soutenu et porté. Merci à vous aussi chers « explorateurs ».»

Robert

La thérapie de groupe pour le trouble bipolaire - Diana

La thérapie de groupe pour le trouble bipolaire – Témoignage rédigé pour le journal « Santé Mentale » – Décembre 2004

En 1992, un trouble bipolaire de type 1 avait été diagnostiqué chez moi. J’avais 28 ans, des études supérieures en poche et mon avenir qui s’écroulait. Depuis lors, j’avais accumulé une quinzaine d’hospitalisations pour épisodes maniaques et une suite d’interminables dépressions. Après quatre années très chaotiques, je progressais malgré tout et acceptais du bout des lèvres un stabilisateur de l’humeur. En 1999, je me croyais sortie d’affaire, lorsqu’un nouveau séisme arriva. Sept mois d’absence et un avant-goût de ce que j’imaginais pouvoir être la folie définitive. A ma sortie de clinique, je décidais de mobiliser mon énergie pour opérer les améliorations qui s’imposaient. Je changeais de psychiatre, rejoignais une association de patients pour sortir de mon isolement et m’inscrivais à la thérapie de groupe que le Dr. Aubry et son équipe amorçaient alors à Genève.
La psychoéducation, ça commençait par écrire en gras ces termes barbares qui définissaient les affres que j’endurais: maladie, psychose, maniaque, neurones, bipolaire, quoi d’autre encore? Malgré toutes les étapes d’acceptation que j’avais franchies en sept ans, je réalisais que le deuil de ma santé passée n’était pas du tout accompli. Je ressentais encore un subtil mélange de déni, de rage, d’impuissance et de tristesse. J’apprenais ainsi que j’avais cultivé de l’ignorance à propos de ma maladie. J’éprouvais, au début, de fortes réactions après les séances de groupes. Parfois j’étais terrassée par des migraines, de fortes angoisses ou un irrépressible besoin de dormir. Explosives pour moi, les informations étaient pourtant distillées avec patience et mesure. Je m’accrochais et me rassurais pour intégrer émotionnellement ces nouveautés.
Durant l’étape suivante, on m’a proposé de définir les caractéristiques, les signes précurseurs et déclencheurs de mes propres crises. Un formulaire décrivait les divers comportements insensés que je gardais en mémoire avec honte et culpabilité. Mieux encore, je découvrais que les autres participants avaient traversé des aventures similaires; à leurs contacts, le musée des horreurs devenait souvent rocambolesque et drôle. De plus, ces gens n’étaient même pas bizarres, comme je l’avais redouté. Au contraire, ils se montraient curieux, intelligents et empathiques. Des amitiés se nouaient bientôt

Je goûtais alors un réel soulagement. Enfin, je pouvais nommer, parler, partager ce vécu particulier, librement et simplement. J’apprivoisais cette réalité que j’avais eu tant de mal à rencontrer.
Je me plongeais alors avec voracité dans la deuxième phase de la thérapie, le programme d’objectifs personnels. Avec l’application d’une bonne élève, j’apprenais à évaluer et à noter chaque jour mon humeur sur le graphique approprié. En observant les courbes qui se dessinaient au fil des mois, j’approchais ces trous noirs inexplicables avec distance. J’y mettais du sens. Ils me semblaient moins redoutables et de fait je me portais de mieux en mieux. J’apprenais ainsi que je pouvais « gérer » mon trouble bipolaire. Je reprenais confiance. On m’offrait des outils pour agir, devenir responsable, autonome et partenaire de mes soins.
Le risque zéro, la gestion totale n’existent pas, mais j’ai voulu y croire durant cette période. Sournoisement, la phase est revenue. Je constatais de légers dérapages, mais ne percevais cependant pas que je devenais obsessionnelle dans la gestion même de la maladie. J’étouffais sous mes exigences de contrôle et me fixais des objectifs de plus en plus complexes. Le serpent se mordait la queue. Je croyais gérer et n’entendais pas les avertissements extérieurs. Presque inévitablement, une nouvelle rechute survint après deux ans de psychoéducation.
Vous reculez de cinq cases et prenez une année de repos avant de retourner en case 32. » Ras le bol. Absurde, ce jeu de l’oie. Evidemment une déception énorme et lente à digérer envers ces nouveaux outils si prometteurs. Une grande difficulté aussi à admettre que la science tâtonne. Elle a le droit d’améliorer ses découvertes au fil des expériences et personne n’a jamais prétendu à l’infaillibilité du corps médical.
J’ai retrouvé une stabilité depuis, plus solide. Mes outils sont acquis et mon hygiène de vie n’est plus un effort à gérer. J’assume aujourd’hui presque complètement ce parcours différent que je ne diabolise plus. Je me réinsère de mieux en mieux, malgré mon statut social de handicapée psychique. Je ne me sens pas encore capable d’assurer une activité professionnelle. J’ai repris mes exercices d’observation. Je veille, profondément curieuse du développement que prendra cette fragilité chronique.

Diana Dillmann – Genève

Témoignage sur la maniaco-dépression

La maniaco-dépression

Le maniaco-dépressif a toujours de l’espoir, il n’est pas foutu pour autant, il ne meurt pas de cette maladie, j’en suis la preuve vivante en personne. Lisez cet article consacré à cette maladie. La première crise est toujours très pénible à passer, si pénible que malheureusement quelques malades se suicident. Car vraiment votre vie bascule dans la maladie. Dans un premier temps, c’est souvent votre entourage qui réagit et vous conseille d’aller voir votre médecin, mais vous malade, vous ne vous en rendez pas compte tout de suite. Vous dormez de moins en moins et pensez de plus en plus. Votre maladie s’aggrave d’avantage, à tel point que vous n’êtes même plus capable de subvenir à votre propre besoin. D’où l’hospitalisation devient presque inévitable. Ou bien vous avez de la chance de commencer à vous en rendre compte suffisamment tôt et alors vous vous faites soigner par votre médecin qui, dans des circonstances graves, vous envoie chez un spécialiste en neurologie psychiatrique. Le neurologue psychiatre vous soigne au plus vite qu’il peut le faire, mais dans quelques cas seulement, l’hospitalisation sera tout de même requise.

Récit d’une première crise maniaco-dépressive

La nuit, vous dormez mal, vous pensez comme une centrale nucléaire qui s’emballe, le bruit des ambulances vous fait penser que l’état embarque les gens dans cette ambulance pour les mettre dans des fours crématoires situés près de chez vous. Le jour, j’allais travailler en sidérurgie et je pensais que je pouvais sauter sur les tôles rouge vif entre deux rouleaux de laminoir, et que rien ne pouvait m’arriver. Vous pensez bien, que mes camarades ne m’ont pas laissé faire. Ils m’ont reconduit chez moi. Puis le lendemain matin, ma femme m’a conduit chez le médecin qui m’a fait hospitaliser en urgence. Comme, je me rendis compte que ça n’allait plus, je me suis laisser conduire à l’hôpital. Arrivé à l’hôpital, je pensais être Jésus-Christ en personne et me voyait dans l’obligation de guérir les malades de l’hôpital. Je pensais même que je pouvais passer à travers le mur comme Jésus. Mais bien vite le neuro-psychiatre me fit une piqûre radicale. Elle me fit dormir pendant 24 heures. Je pensais, comme j’étais Jésus, que cette piqûre ne me ferait rien. Mais hélas, je me rendis compte que je n’étais pas Jésus. Peu à peu, au fur et à mesure que les jours passaient, toutes ces idées disparaissaient de ma tête et en une quinzaine de jours, j’étais redevenu normal mais toujours sous antidépresseurs et neuroleptiques. J’ai même repris le travail, mais peu de temps après, une autre crise me prit à nouveau. Puis une autre, puis encore une autre, la poisse quoi !

On s’en sort !

Mais, j’apprends assez vite à me servir des médicaments pour me soigner. Pendant une phase maniaque, je prends des neuroleptiques, l’aldol est encore le meilleur neuroleptique qui me convient le mieux. Et pendant une phase dépressive, je prends un antidépresseur. Pendant un certain temps, on m’a soigné avec du carbonate de lithium qui a eu pour effet de diminuer l’intensité de mes crises maniacos. Attention, si vous prenez du lithium, faites faire des prises de sang régulièrement pour surveiller le dosage dans le sang. Trop de lithium est très dangereux car c’est très toxique surtout pour les reins et pas assez de lithium alors, ça n’agit pas assez pour votre maladie. Les neurologues parlent d’un dosage de 0,8. Ne jamais prendre de lithium sans l’accord du neurologue. J’ai du arrêter le lithium malheureusement pour cause d’hépatite sévère de type A. Lorsque l’on arrête le lithium un moment, par la suite, si on le reprend, il n’est plus aussi efficace. Le rythme de mes crises est de 4 par an. Il faut dire, qu’avec le temps, votre corps aperçoit et corrige de lui-même certains mécanismes et de ce fait, vous apprivoisez assez rapidement vos crises et au moins, vous en avez de moins en moins peur.

Pour vous, les crises maniacos deviennent faciles à contrôler avec votre neuroleptique. Par contre les dépressions qui suivent une phase maniaque, sont un peu plus dures à supporter, mais vous savez que tôt ou tard elle disparaîtra, ce qui vous rassurera. Vous me direz que tout cela n’ait pas vraiment gai. Oui, je vous répondrais, mais j’arrive tout de même à vivre avec elle. Et en plus j’adore la vie, les sciences et l’informatique. J’essaye d’aider mon voisinage et le temps passe bougrement vite et même trop vite, je n’ai même pas le temps de voir mes 3 enfants grandir. Je pense que si je suis malade, ce n’est pas pour rien ! Dans ma philosophie chrétienne, je pense que ma souffrance et ainsi que la souffrance d’autres personnes que moi, ayant la même ou d’autres maladies, sert à sauver des âmes et à diminuer les sanctions des gens qui ne pensent qu’à leur fortune personnelle et pas aux autres. Si Dieu laisse à l’humanité des malades et des invalides, c’est sûrement pas par plaisir, mais pour que d’autres non invalidés s’en occupent et qu’ainsi, ils apprennent ce qu’ai l’amour du prochain. Il est parfois pénible de s’occuper d’un malade, mais s’occuper d’un malade c’est sans aucun doute se rapprocher de Jésus. Rappelez-vous que Jésus lui même aimait les plus faibles de la société et il avait de la compassion pour eux. Je donnerais une définition à la souffrance, C’est elle qui prévient de la maladie et en phase dite terminale, c’est elle, cette fameuse souffrance qui fait que l’on accepte plus facilement la mort. La souffrance nous rapproche de Dieu pour autant qu’on n’en est pas responsable soi-même. Ne cherchez, tout de même pas à vous faire souffrir inutilement, ça n’a aucun sens. Les médecins doivent s’efforcer de soulager votre souffrance au mieux qu’ils peuvent, bien sûr !

Si vous avez cette maladie, dédramatisez-la au maximum, car tôt ou tard vous vous en sortirez. Et surtout ne vous suicidez pas car on a besoin de vous. Qu’elle bêtise j’aurais faite si je m’étais suicidé au moment où la maladie était au plus fort, bêtise pour moi mais aussi pour mes enfants et ma famille. Savez vous qu’en phase maniaque, vous avez plus de facilité à étudier une matière que vous avez à cour. Bien sûr pas pendant les premières crises. Un artiste en phase maniaque fera ses plus beaux projets. Ce qui est démoralisant pour les maniaco-dépressifs, ce sont les films de la télévision ou le maniaque passe pour un fou dangereux et criminel. Ca peut arriver mais 1 pour 1 million de malades. Ca peut arriver même à des gens non malades aussi. La télévision avec ses films déforme à grand coût les réalités de cette maladie.

Ce que les non malades doivent savoir pour aider un maniaco-dépressif.
– Ils ne doivent jamais leur dire que leur maladie, c’est parce qu’ils n’ont pas de volonté. Car cette maladie est reconnue, comme une vraie maladie avec probablement plusieurs gènes génétiques responsables. A ce sujet, j’ai connu plusieurs personnes pointer ces arguments à un malade, jusqu’au jour, où ils sont devenus eux-mêmes malades et depuis ce jour, on ne les a plus jamais entendu dire de telles bêtises.
– Si une personne constate qu’une autre personne est en train de faire une crise manique, elle doit essayer de lui faire comprendre habilement qu’elle doit se faire soigner sans contrainte, sans brusquer et surtout sans l’inculper.
– En cas de crise, et si cette personne a déjà fait des crises auparavant faites-lui comprendre gentiment qu’elle déborde un peu et qu’il serait peut être temps qu’elle prenne un peu de médicament. En effet au tout début d’une crise la personne ne se rend pas compte immédiatement qu’elle est en train de faire une crise maniaque.
– Attention au vocabulaire que vous utiliser avec un maniaco-dépressif, il est souvent beaucoup plus sentimental que les autres personnes et peut avoir des envies de suicide.
– Ne le faites jamais travailler de trop et trop dur physiquement, parce qu’il brûle ses médicaments, ce qui le déséquilibre pendant plusieurs jours.
– Un maniaco-dépressif est en générale perfectionniste, lent, et peu rentable. Ils sont paralysés par des contraintes trop fortes. Parfois, ils peuvent se prendre pour des saints, des empereurs, des savants ou des rois, ce qu’on appellera la folie des grandeurs, ils veulent faire de grandes choses. Mais, ils ont des qualités que d’autre non pas. Ils sont souvent humanistes, inquiet pour les autres, contre les guerres. En temps de guerre, il en souffre beaucoup, ça le perturbe assez fort. Ils peuvent êtres bien plus gentils que les autres, mais parfois bien plus en colère que les autres, mais dans l’ensemble, ils sont bien plus gentils que les autres. Ils ont même parfois plus de compréhension pour les autres et plus d’écoute envers les autres. Ils disent ce qu’ils pensent vraiment, en bref, ils sont souvent vrai jeu, de ce fait, ils ne sont pas très diplomates ce qui cause parfois des discordes. Quand ils sont en dépression, ils fond beaucoup moins que les autres, ils attendent que leur dépression se termine et après une nouvelle vie recommence.

Quand on est maniaco-dépressif, on est encore bien utile a la société, même si souvent on perd son emploi, on fait des choses que d’autres n’ont pas le temps de faire. Certains s’occupent dans des clubs informatiques, d’autres dans la musique ou la peinture, d’autres dans les mathématiques ou dans les sciences. Ils vont à leur rythme sans se presser, mais ils avancent sûrement avec des hauts et des bas. Un chrétien maniaco-dépressif se pose la question, comment se rendre utile malgré sa maladie. Et bien, il peut à sa mesure aider son entourage au mieux qu’il peut avec ses propres compétences.

Beaucoup de maniaco-dépressifs ne savent plus assumer leur tâche de travailleur comme avant qu’ils soient malades. Mais ils peuvent faire autre chose. Ils restent souvent 1 an ou 2 sans faire grand-chose car ils essayent de survivre et de combattre leur maladie. C’est vrai qu’en général, on prend un maniaco-dépressif pour un fainéant, à tort bien sûr ! On dira de lui qu’il a de la chance parce qu’il ne travaille pas, mais personne en général ne veut prendre sa maladie à sa place. Cette maladie n’est pas facile à supporter d’ailleurs, ne l’oubliez jamais. La période de dépression lui est dure à supporter car les antidépresseurs mettent une vingtaine de jours avant d’agir et en plus il faut trouver l’antidépresseur qui leur convient afin de rétablir leur équilibre chimique cérébral artificiellement.

La maniaco-dépression est un déséquilibre chimique du cerveau (cérébrale) indépendant de la volonté du patient. Des neurones ne savent plus communiquer entre eux à cause du déséquilibre chimique cas de la dépression bien sûr. Donc un neurone communiquera avec d’autres neurones non atteints et mettra beaucoup plus de temps pour arriver à sa destination, ce qui provoque une sensation de fatigue extrême comme quand on a la grippe ou une mononucléose sauf que ce n’est pas une bactérie ou un virus qui semble en être la cause. De récentes découvertes en Allemagne semblent montrer que des virus sont trouvés dans le cerveau d’un malade en plus grande quantité que dans un cerveau non malade. Alors, pourquoi, est-ce que sa défense immunitaire est moins bonne ? En forte dépression, la tension sanguine baisse assez fortement, et il semble plus vite ramasser la grippe qu’un autre.

Beaucoup peuvent guérir mais garderont quelques sensibilités ou quelques séquelles non graves. D’autres garderont toujours cette maladie avec toutefois une atténuation espérée à l’âge de 54 ans. Avec le temps, leur cerveau aura gagner quelques correctifs automatiques ou compensations qui atténueront fortement la maladie. Les premières crises sont les plus terribles après sa s’atténue assez vite. Certains savants étaient maniaco-dépressifs, ne l’oubliez pas. Un cycle maniaque peut durer de quelques jours à plusieurs années suivant la personne atteinte. Il est généralement suivi de période dépressive plus longue et souvent plus douloureuse.

Comment savoir si vous faites un cycle maniaque ou un cycle dépressif. J’ai un petit truc. Quand vous ne vous sentez pas bien, augmentez 3 gouttes d’aldol et si 2 heures après ou le lendemain ça va mieux, c’est une crise maniaque. Si c’est pire, c’est une dépression et dans ce cas, il faut aller voir assez vite votre neurologue. Ne restez jamais plus de 3 nuits sans dormir, c’est mauvais pour votre cerveau. Si vous avez énormément de difficulté pour vous endormir, vous êtes probablement en phase maniaque. Quelques gouttes d’aldol pourraient améliorer votre cas. Par contre, si vous vous levez de plus en plus tôt, vous êtes probablement en phase dépressive. Allez voir assez vite votre neurologue.
En phase maniaque, réglez votre neuroleptique afin de ne plus penser trop fort, si vous en prenez de trop vous serez somnolent. Au début vaut mieux être plus somnolent que de penser de trop. Au début d’une phase dépressive, en attendant que l’antidépresseur agisse, vous pouvez prendre une gélule de vitamine C will au matin, pendant 3 jours. Jamais le soir et jamais en abuser ou vous pourriez avoir des prières au rein. Vous pouvez prendre aussi un peu de magnésium le matin, pas de trop car le magnésium peut vous faire devenir maniaque. Et par la suite un verre de coca-cola avec caféine le matin uniquement car le soir, vous ne sauriez plus dormir.

Une personne peut avoir qu’un seul cycle de quelques semaines, puis plus rien. Il peut y avoir des personnes plus perturbées que d’autres. Certains portent la maladie sans vraiment s’en rendre compte et ne sont pratiquement pas perturbées au point de devoir être soignés. Il est vrai qu’un conjoint peut ne plus supporter la maladie de l’autre, surtout s’il ne se soigne pas. M’enfin quant on est chrétien, essaye toujours de faire pour un mieux. Sachez que dans ce bas monde personne ne peut prétendre d’être parfait. Et c’est même la diversité de l’homme qui en fait sa richesse. Si tout le monde était pareil, rien ne fonctionnerait correctement. Au niveau du traitement ne faites jamais rien sans votre neurologue.

Je vous souhaite bon courage et bonne guérison et surtout, surtout de ne jamais vous décourager !